Par Bethany Kandel
La première fois qu’on tient son nouveau-né dans ses bras après l’accouchement est l’un des moments les plus magiques de la parentalité. Après en avoir rêvé pendant neuf mois, le voilà enfin en chair et en os. On compte ses petits doigts et ses orteils. On admire ses cheveux (ou sa jolie calvitie), on caresse chaque centimètre carré de sa peau délicate, on respire le parfum du petit ange et on lui donne ses premiers câlins. On peine à croire que cet être magnifique est de nous.
C’est à la première rencontre qu’on tombe vraiment amoureux. À ce sujet, voici quelques histoires que des parents nous ont racontées :
- « J’essayais de tomber enceinte depuis deux ans, alors quand l’infirmière m’a enfin tendu ma fille, la sensation a dépassé toutes mes attentes, » nous dit Kelly McCarron, de Mount Prospect, en Illinois. « En voyant son petit visage ; Boum ! "Te voilà," a été tout ce que j’ai pu lui dire. C’est comme si je l’avais attendue toute ma vie. Elle était le morceau manquant à notre famille de deux. Elle venait en faire partie. »
- Dreena Whitfield, de Carteret au New Jersey, nous écrit : « Mon fils Gabe a 19 mois. Quand je l’ai vu pour la première fois, ma vie a changé. On a tout de suite connecté, et j’ai éprouvé un sentiment d’amour et de dévouement. Même après l’avoir porté pendant neuf mois, c’était encore un peu surréaliste de le voir, le prendre, l’entendre pleurer. Quand j’y repense, ça me dépasse que je sois la maman de quelqu’un. »
Parfois, une perte rend les premiers câlins encore plus spéciaux.
- « Après avoir essayé de concevoir pendant un an, après avoir perdu un premier enfant et après neuf mois d’attente avant la première rencontre avec mon fils ; je n’imaginais pas les mots pour la décrire, » raconte Victoria Schneider, de Dallas en Géorgie. « Quand ils l’ont posé sur ma poitrine, sa main a immédiatement trouvé mes doigts et les a serrés. Il était calme, je ne pouvais pas parler. Je le regardais en pleurant de bonheur. Il était plus gros que ce à quoi je m’attendais, et je pouvais déjà sentir un lien entre nous. Comme je pleurais en silence, il a mis son autre main sur mon cœur, semblant dire : "C’est bon, maman. Je suis là et je t’aime." »
Les papas ont le même genre de sensations :
- « Je n’oublierai jamais l’instant où j’ai vu mon fils prendre sa première respiration, » commence Jordan Fried, un nouveau papa. « Neuf mois d’anticipation et de préparation ne m’avaient pas du tout préparé à une telle sensation. Le voir ("Oui, M. Fried, c’est un garçon !") venir au monde et le tenir dans mes mains m’ont procuré un incomparable mélange d’amour pur, de gratitude et de joie. Toute la peur et l’angoisse qui m’avaient rongé au cours des dernières semaines ("Est-ce que je vais être un bon père ? Et si les affaires tournent mal ?" Le genre de questions que je me répétais...), tout ça a été balayé dès que j’ai vu ce petit être vivant me regarder droit dans les yeux et respirer pour la première fois. Entendez-moi bien : il était gluant, glissant, avec l’air d’un extra-terrestre ; mais c’était mon petit gluant à moi. Dans ses yeux, je voyais une nouvelle vie de grandes, uniques et belles expériences qui commençait. Je l’ai tenu de près. Il s’est calmé tout de suite. On savait tous les deux qu’on était chez nous. »
Au bout du compte, la rencontre est géniale, qu’il s’agisse d’un premier ou d’un troisième enfant.
- « Je suis la mère d’un garçon de presque cinq ans, d’un de trois ans, et d’un autre (oui, un troisième garçon) qui va arriver bientôt, » nous raconte Jacqulyn Priestly, du Maryland. « Ma première rencontre avec mon plus vieux était très émotive. Ma mère et moi, on pleurait dans la salle d’accouchement, pendant que mon mari affichait le grand sourire plein de fierté que je lui avais vu le jour de notre mariage. Avec les premiers câlins, j’ai comme senti... "Tu es à moi... Euh, à nous." Mon deuxième est né 20 mois plus tard. J’étais moins préoccupée par l’accouchement lui-même et plus excitée à l’idée de notre première rencontre, de le humer, d’avoir un contact peau contre peau. Et aujourd’hui, je dois avouer que j’ai trop hâte de donner encore une fois les premiers câlins à un nouveau-né, dans quelques semaines. »
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